Le synopsis

Ce film, relate en enjolivant quelque peu le récit, l’histoire de deux hommes d’affaires : Vincent et Arnaud, s’ennuyant profondément dans leur job, ayant soif de reconnaissance et ressortant pour le plus grand plaisir des spectateurs, leur audace du placard. En effet, ces deux amis diplômés de la plus prestigieuse école de commerce, HEC, peine à s’intégrer pleinement dans la sphère parisienne.
Alors qu’un soir, ils fêtent un enterrement de vie de jeune garçon, et se font royalement refuser les portes de tous les clubs prestigieux de la capitale, ils se retrouvent dans un lieu miteux où une strip-teaseuse hongroise d’un certain âge leur compte les mérites de la vie nocturne de Budapest. Et c’est la révélation !
Les deux compères décident de créer « Crazy Trips » une agence s’occupant de gérer votre EVG (Enterrement de Vie de Garçon) dans la capitale hongroise. Ils s’élancent alors dans une aventure excitante et rocambolesque, accompagné de Georgio (Monsieur Poulpe), un expatrié sur place. Ils s’immiscent, ainsi que leurs clients, dans une vie trépidante, rythmée par les clubs les plus fous, accompagnés de strip-teaseuses déchaînées, où des figues fourrées avec une étrange substance, les road-trips en tank et les tirs à la kalachnikov deviennent la norme. Cependant, ce nouveau business, sensationnel, mettra à rude épreuve leur amitié et leur couple respectif. Réussiront-ils à réparer leurs erreurs ?

L’équipe

L’intrigue du film romance une véritable histoire, celle d’Aurélien Boudier et Alexandre Martucci, tous deux ex-camarades à HEC du coscénariste, Simon Moutaïrou et fondateur de Crazy-EVG. Si Manu Payet (que nous avons eu la chance de rencontrer lors d’une conférence presse) a un temps émis l’idée de réaliser Budapest lui-même, il a finalement fait appel au réalisateur, Xavier Gens (Frontière(s), Hitman, The Divide). Celui-ci, évoluant habituellement dans les sphères du cinéma d’action et de genre, réussie avec brio sa première comédie et son expérience passée vient ainsi dynamiser les scènes sans pour autant essouffler leur aspect comique.
En plus de ce trio de choc, les jeux de Jonathan Cohen (alias Serge le Mytho …) et Manu Payet sonnent très justes et celui de Monsieur Poulpe (aussi présent à la conférence presse), cocasse à souhait. Sans parler du personnage de « Gabor » interprété par l’un des producteurs, incarnant à merveille ce vieux barjot, lourdement marqué par l’époque soviétique.
En bref, cette joyeuse troupe réussie le pari de nous faire « véritablement » rire, ceci étant à mettre sur le compte de la place importante laissée à l’improvisation mais aussi d’autre part à l’humour fendant dont sont dotés les acteurs principaux.

L’avis d’EN

Plutôt réticents en voyant la bande annonce et doutant de l’humour grotesque qu’elle laissait transparaître, nous avons été agréablement surpris ; en effet, nombreuses sont les scènes drôlissimes et l’on rit franchement sans sourire feint. Faire appel à un réalisateur étranger au genre de la comédie fût est un très bon choix. Le soin accordé à la photographie, aux décors et aux costumes surprend et dépeint à merveille l’univers nocturne hongrois tout en le mystifiant.
En deux mots, c’est un film léger à voir entre potes et qui, lors d’une soirée d’été, vous donnera sûrement de nouvelles idées d’escapade et sait-on jamais de business plan.