Lorsque les lumières ne sont pas encore rallumées et que le générique macabre tourne encore, une ombre, un pas, tout nous laisse frissonner des heures après avoir quitté la pièce. Comment le cinéma parvient-il à nous immerger dans un univers aussi sombre et effrayant qui semble tellement réel et nous hante dans nos cauchemars? C’est une question qui en fascine plus d’un.

 

Le pouvoir de l’image et du son

Une des clés de l’efficacité du cinéma d’horreur pour créer une atmosphère spéciale réside dans son utilisation maîtrisée de l’image et du son. Qu’il s’agisse d’un film d’horreur qui fait appel aux esprits ou bien à un serial killer, l’ambiance est sombre tout en révélant les figures d’horreur avec parcimonie et intelligence. Quant à la musique, elle est rythmée et flottante pour s’ancrer dans une démarche de stress ambiant. Des films emblématiques tels que Psychose d’Hitchcock ont su habilement exploiter la musique pour amplifier l’anxiété du spectateur. Chaque note contribue à l’anticipation terrifiante de l’inconnu.

 

Le suspense: une mise en tension permanente

Le suspense est un élément essentiel de l’horreur, et le cinéma sait parfaitement comment le doser. Des réalisateurs tels que Stanley Kubrick, avec Shining, utilisent l’architecture des scènes pour maintenir une tension constante. Les longs couloirs vides et les plans minutieusement composés contribuent à l’angoisse, créant une expérience immersive pour le spectateur. Tout réside dans l’anticipation de l’inconnu comme énoncé précédemment, le spectateur sait qu’il va être surpris à un moment donné, mais il ignore quand. Finalement, il reste sans arrêt sur ses gardes, crispé et finit bien sûr par être surpris à ses dépens. Je crois que c’est pourtant bel est bien ce que l’on recherche lorsqu’on regarde un film  d’horreur: l’idée que l’on puisse encore se laisser surprendre.

 

Les secrets des figures de l’ombre: une plongée dans l’inconscient

L’horreur explore souvent les recoins sombres de l’inconscient humain, mettant en scène des peurs archétypales et des terreurs profondément enracinées. Des films tels que la saga L’Exorciste plongent dans la terreur de l’inconnu, jouant sur les craintes les plus intimes liées à la spiritualité et au surnaturel. Mes films préférés d’horreur: la saga Insidious peut également être un exemple de cette plongée dans l’inconscient: qu’est-ce que l’horreur a à nous révéler? Les figures de l’ombre ont-elles des secrets, des désirs ?

 

La symbolique et la métaphore

Enfin, l’horreur est souvent chargée de symboliques et de métaphores. Des films comme The Babadook, Get Out ou Ne t’endors pas utilisent des monstres et des figures cauchemardesques pour représenter des peurs collectives ou des angoisses sociales.

 

En conclusion, le cinéma d’horreur parvient à nous plonger dans un univers particulier grâce à son utilisation subtile de l’image, du son, du suspense, de l’inconscient et de l’inattendu. Ces éléments combinés font de l’expérience cinématographique d’horreur une expérience captivante, effrayante et mémorable pour les amateurs du genre. Alors, prêts à claquer des dents en serrant son partenaire de canapé ? N’oubliez pas de regarder sous votre lit avant de dormir, qui sait, vous seriez peut-être surpris d’y trouver une entité encore inconnue ?

 

 

Elise

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