Synopsis :
Vali et Mina sont deux sœurs que toute oppose. L’une est chanteuse, excentrique et extravertie. L’autre est thérapeute, discrète et introvertie. Pour tenter de les rapprocher, leur père va donner l’occasion à Mina d’accompagner Vali à son audition sur Paris…
Entretien avec Géraldine Nakache et Leïla Bekhti :
Après Tout ce qui brille, Géraldine Nakache explique avoir voulu recréer l’iconique duo avec Leïla Bekhti en conservant le registre comique tout en s’en éloignant pour raconter une histoire « plus intime ». Car oui, douze ans se sont passés entre les deux films et s’ensuit naturellement l’envie d’un film plus mature, plus proche de leur réalité actuelle. La comédie est pour Géraldine Nakache, une façon plus légère de raconter des histoires qui « grincent ».
J’irais où tu iras, un titre en référence à la célèbre chanson de Céline Dion pour qui Géraldine Nakache dit entretenir « une passion de salle de bain » d’où le regard amusé sur les fans de la chanteuse comme une sorte d’autodérision envers soi-même. Mais bien loin d’être un biopic sur Céline Dion, J’irais où tu iras est un film sur la croyance, croyance envers une chanteuse qu’on vénère comme une divinité, par exemple, et sur la place, place qu’on se donne au sein d’un groupe, d’une famille… On y suit les retrouvailles de Vali et Mina, deux sœurs qui ne se connaissent pas, comme une rencontre entre deux inconnues.
Le film met en lumière le problème de la communication en famille et l’importance des mots. Vali et Mina n’arrivent pas à communiquer ou à se dire les choses. L’avancement est entravé à cause du manque de communication. Géraldine Nakache joue avec cette incapacité à se comprendre à travers le travail de Mina, thérapeute obligée de répéter les mêmes choses à l’infini à ses patients.
Vali, quant à elle, se protège de la réalité en vivant dans une sorte d’utopie, on lui fait croire que tout va bien pour la protéger, comme on le ferait pour une petite fille. Le père de Vali pense la protéger mais en réalité il la fragilise. Les deux personnages du père et de la fille vivent dans le déni contrairement à Mina qui est la confidente et qui doit porter le poids de la réalité. Leïla Bekhti soulève le problème dans la vie en générale en expliquant que même si les actes comptent et sont nécessaires, la parole l’est encore plus, il est important de dire les choses sinon on a peur tout le temps.
L’avis D’extérieur Nuit :
J’irais où tu iras est un film pétillant, plein de bonne humeur.
L’osmose entre Géraldine Nakache et Leila Bekhti, née de Tout ce qui brille, se ressent encore une fois à travers l’écran sans toutefois vous cacher une petite déception face au retour tant attendu dont on attendait sûrement un peu plus…
Géraldine Nakache semble parfaitement diriger ses acteurs, qui prennent plaisir à jouer, et c’est ce qui fait le charme de ce film !
J’irais où tu iras n’est pas un chef d’œuvre. Mais il est sûr que vous prendrez du plaisir à le voir, si vous ressentez l’envie de voir un film léger !
Camille Clot et Marouchka Alexandroff