SYNOPSIS :

Djibi vit seul avec Sofia, sa fille de 8 ans. Tous les soirs, il invente une histoire pour l’endormir et lorsque Sofia s’endort, ces récits extraordinaires prennent vie quelque part dans un monde imaginaire imaginé par son père. Mais, l’entrée de Sofia au collège va marquer la fin de son enfance et au grand désespoir de son père, elle n’a plus besoin de ses histoires le soir. Il va alors devoir accepter que sa fille grandisse et le prince du monde imaginaire va devoir trouver sa place dans cette nouvelle vie…

ENTRETIEN AVEC BERENICE BEJO ET MICHEL HAZANAVICIUS :

Le Prince oublié, c’est avant tout une histoire destinée aux enfants, mais qui parle aussi aux parents et aux grands-parents. D’ailleurs, le film est vu du point de vue du père qui diverge donc de celui des enfants. Michel Hazanavicius dit lui-même qu’il a « toujours aimé l’idée de faire des films que l’on puisse aimer différemment à 8, 15, 30 ans et même plus tard ». Pour ce faire, il décide à travers Le Prince Oublié de parler de choses universelles : le passage à l’adolescence, les relations familiales, la reconstruction après un deuil… Tout en abordant ces sujets le film se positionne dans l’univers du conte à travers un monde merveilleux comme une façon de s’éloigner justement de la dureté de la réalité. Techniquement, le contraste entre le monde réel sans strasse et le plateau de tournage imaginaire totalement loufoque et farfelu est saisissant. L’apport en effets spéciaux ne gâche en rien la beauté du film, au contraire cela lui confère une certaine poésie enfantine.

Si Omary Sy semblait hésiter à s’engager dans ce rôle de père par peur qu’il soit trop proche d’un de ses derniers films Demain tout commence, l’idée de jouer deux rôles l’a finalement convaincu étant donné que le rapport père-fille n’est pas du tout le même. Omar Sy incarne ici un Prince incapable de mentir. Il ne comprend pas ce qui lui arrive et est bloqué dans cette histoire. Le prince est en fait comme un enfant qui ne comprend pas et subit simplement des décisions qui le dépasse, façon pour Michel Hazanicius, d’aider le jeune public à s’identifier à ce père perdu.

Bérénic Béjo, pilier du prince, incarne ici un personnage aux allures de marraine la fée, celui que tous les spectateurs aiment et veulent voir heureuse. A travers cette histoire d’amour naissante entre Omary Sy et Bérénice Béjo on tombe alors dans la comédie romantique par excellence avec le sujet typique de deux personnes qui ne savent pas qu’elles sont faites pour ensemble.

Plus qu’un film jeune public, Le Prince oublié est une œuvre sur le temps qui passe et ce qu’on oublie avec le temps comme une sorte d’écho à première vue à la chanson de Léo Ferré Avec le temps va, tout s’en va mais pourtant ce que relève ici le film c’est justement que rien n’est jamais perdu. Les histoires, les films, tout est un éternel recommencement et les « oubliés » du passé ressurgissent à l’infini.

L’AVIS D’EXTERIEUR NUIR :

L’avis de Baptiste : Le Prince Oublié est un film touchant et vrai sur cette réalité profonde qu’est le passage de l’enfance à l’adolescence qui est traité d’une manière juste avec des personnages profonds, parlant à la fois aux enfants mais aussi aux adultes. Le contraste institué par Hazanavicius entre un monde réel et un monde imaginaire plonge totalement le spectateur dans le récit et le contraint à s’identifier lui-même aux personnages, nous remémorant ainsi ces histoires auxquelles nous avons eu plaisir à partager avec nos parents. C’est donc un film émouvant qui donne le sourire, bref un merveilleux moment à passer en famille !

L’avis de Marouchka : Le Prince Oublié est un film qui plaira sans aucun doute aux enfants et pré-adolescents qui se retrouveront dans des sujets et des questions qui surgissent à cet âge. Michel Hazanivius réussit ici à parler de sujets universels d’une manière très poétique tout en gardant un ton léger, le spectateur se laisse alors emporter vers le monde du merveilleux et prend plaisir à ce retour en enfance. Le duo Omar Sy / Bérénice Béjo fonctionne bien et les fans seront sans surprise ravis de retrouver l’actrice fétiche dans la nouvelle réalisation de Michel Hazanicius.

Marouchka Alexandroff & Baptiste Coué