Cette année, l’équipe d’Extérieur Nuit a décidé de vous faire partager nos coups de coeurUne fois par mois, vous retrouverez dans un article une sélection de quelques films ou séries qui nous ont marqués, qu’ils soient récents ou non.

En ce mois de septembre, Eva, Gustave, Julien et Sarah vous font découvrir les leurs.

 

Toy Story 4 – Josh Cooley – Eva

Une histoire d’enfants mais pas que …

Depuis presque 25 ans, Toy Story nous accompagne. Et nous fait retomber en enfance. C’est ce que j’ai ressenti dans mon siège rouge de cinéma le mois dernier. Et oui, à 21 ans, je suis allée voir Toy Story 4. Et je n’ai pas du tout regretté !

Ce quatrième volet ne déçoit pas, il ravive des images étoilées, il fait rire à se tenir le ventre. On découvre une nouvelle bande de jouets, entre en Pierre Niney en fourchette déprimée, un ken motard avec l’accent québécois ou une poupée au regard froid mais au cœur tendre. On retrouve aussi Andy le sensible cow-boy qui est toujours si attachant. Buzz, Monsieur Patate, le dinosaure Rex … la liste est longue mais vous la connaissez.

Sans tomber dans le patos, ni dans la morale dictée aux plus jeunes, Toy Story 4 prouve que faire une suite pour une troisième fois peut fonctionner.

C’est du petit génie, frais comme votre glace de l’été, ce film se consomme sans modération. Un bonheur de retrouver l’innocence du petit âge 🐣

 

Tolkien – Dome Karukoski – Gustave

Dans les salles était diffusé Tolkien, le biopic qui nous raconte l’histoire du créateur du Hobbit et du Seigneur des Anneaux.

Ce film retrace la vie de l’écrivain à partir de son enfance jusqu’à l’écriture de son premier livre.

L’une des première critique qu’a rencontré le film est l’absence de passage sur la vie de romancier pendant ses années de succès. Selon moi il est logique que le film ne s’attarde pas sur cette période de sa vie étant donné que l’enjeu est ici de nous montrer comment se construit une bonne histoire et quelles ont été les inspirations de l’auteur pour publier un, si ce n’est le plus grand, chef d’œuvre de la littérature fantastique.

Le réalisateur réussit à faire écho aux livres de Tolkien sans jamais ou presque les mentionner. Au delà de cette facette le film explore la vie sociale de l’auteur à travers son club de lecture qui nous rappelle la magnifique œuvre de Peter Weir : Le cercle des poètes disparus. Le film nous rappelle également le rôle de la guerre ainsi que celui de l’amour.

En bref, un biopic très bon, sans être un chef d’œuvre pour autant qui fera plaisir aux fans de la première heure, et qui incitera les non-initiés à s’intéresser à l’œuvre de Tolkien.

 

Vol au dessus d’un nid de coucou – Milos Forman – Julien

Vol au dessus d’un nid de coucou, réalisé en 1975 par Milos Forman expose l’histoire de Mc Murphy, un criminel, qui, pour éviter la prison suite à une affaire de viol, simule la folie afin d’être interné en hôpital psychiatrique.

A son arrivée dans l’asile, il se retrouve confronté à un microcosme totalitaire où les patients subissent le pouvoir et les traitements médicamenteux des équipes médicales dont les méthodes rappellent une certaine dimension carcérale.

Mc Murphy, véritable antihéros, vient bouleverser avec finesse et sensibilité le rapport « dominant / dominé » entre les soignants et internes. Dernier patient riche de sa singularité et d’un caractère rebelle, il devient celui qui fait renaître un désir éteint chez les autres internes ainsi que leur individualité face à des médecins déshumanisés qui cherchent à rendre les individus dociles afin qu’ils rentrent dans la norme.

Vol au-dessus d’un nid de coucou est une œuvre touchante, où l’on s’attache très vite aux personnages qui nous font rire par leurs comportements excessifs. La mise en scène prenante ainsi que la manière de filmer nous fait oublier que le cadre est limité aux murs d’un asile. Au-delà d’être contestataire, l’histoire sonne comme une ode à la liberté qui nous pousse à réfléchir sur la condition humaine et à redéfinir la folie ainsi que sa gestion dans notre société.

 

 

 

Les enquêtes du Département V (Miséricorde) – Mikkel Norgaard – Sarah

Suite à une intervention qui a mal tourné,  l’inspecteur Carl Mørck a presque tout perdu : un de ses coéquipiers y perd la vie et son meilleur ami se retrouve paralysé. Mis à l’écart par sa direction, il est chargé de la gestion des archives de la police. Avec l’aide de son assistant Assad, à la personnalité très différente de la sienne, ils tombent sur une enquête jamais résolue datant d’il y a cinq ans. En rouvrant le dossier de la disparition de cette jeune politicienne, les deux enquêteurs donnent naissance au Département V.

Directement adapté de la saga littéraire de Jussi Adler Olsen, ce film vous plonge d’entrée de jeu dans « l’univers » du Département V et de celui de ses protagonistes très charismatiques  : Carl Mørk, un flic déchu, dépressif, et colérique et Assad, un assistant d’origine syrienne bien loin des standards danois.

Côté ambiance, on voit immédiatement l’origine danoise : visuellement d’abord, c’est sombre, assez confiné. Par l’histoire en elle même ensuite, angoissante.

Un bon thriller scandinave qui ne manquera pas de vous rappeler l’ambiance de Millénium. L’enquête est prenante, entre avancée de l’équipe policière et nombreux flash-back de l’époque.

Ps : Ce coup de coeur concerne la saga entière, 4 films étant sortis (dont 3 sur Netflix) mais j’ai également passé mon été à lire les 7 livres 😉 .

 

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