Dans la continuité de notre série de « Coups de coeur », vous retrouverez en ce mois d’Octobre; les critiques de Sarah, Camille, Eva et Arthur.

 

Love, death and robots – Tim Miller – par Sarah 

Il y a quelques jours, j’ai réentendu parlé de la série Netflix Love, Death and Robots produite par David Fincher. Déjà à l’époque, la simple mention de Fincher suscitait mon intérêt, sa carrière de réalisateur étant en pause pour se consacrer aux séries.

Je me suis alors souvenue de la série Love, Death and Robots, série de courts-métrages aux styles très différents. On passe de l’animation classique de bande dessinée à une animation au réalisme très troublant parfois, comme dans l’épisode L’Age de glace. Les 18 épisodes que compte la série présentent des thèmes très variés : science-fiction, anticipation, comédie ou horreur. C’est parfois très violent, mais certains épisodes sont également très drôles. Tous les épisodes sont captivants, du fait du format court. Les histoires sont créatives, les fins souvent surprenantes.

Mon épisode préféré, que j’ai regardé une deuxième fois en écrivant cette critique, est sans aucun doute L’œuvre de Zima, que je trouve d’une poésie et d’une simplicité incroyables. Zima est un des plus grands artistes de sa génération ayant pour marque de fabrique d’immenses toiles sur le cosmos où il insère systématiquement une étrange forme bleue. Sentant la fin de sa carière, il accorde une dernière interview à une journaliste afin de lui expliquer le sens de sa dernière œuvre.

En bref, un mélange des genres en tout point de vue à découvrir absolument (si vous voulez vous familiariser avec le format court !).

Woman at war – Benedikt Erlingsson – par Camille 

Sélectionné à la Semaine de la critique lors de la 71ème édition du festival de Cannes, ce long-métrage atypique réalisé par l’Islandais Benedikt Erlingsson est un conte politique léger et drôle.

Il raconte le combat quotidien de Halla, une professeure de chant qui est en vérité une activiste écologique qui se bat dans l’ombre contre l’industrie locale de l’aluminium. Et quand je dis qu’elle se bat, elle prends vraiment les armes (cf photo) : Et pour cause, Halla est une véritable super-héroine moderne qui cours dans les grands plateaux d’Islande avec son arc et ses flèches et se cache dans des glaciers. Le réalisateur mêle habilement les mécanismes des films d’action, d’aventure, de suspense, sans en adopter un seul en particulier.

Bien qu’il traite d’un sujet sensible et au coeur des débats aujourd’hui, Woman at War ne tombe jamais dans le discours moralisateur. L’engagement écologique du personnage (et du réalisateur) ne s’exprime pas par des discours, mais par des actions concrètes, traitées avec un humour décalé souligné par la bande originale. C’est la raison pour laquelle ce film réussit à être ludique tout en abordant des problématiques sérieuses.

Lorsque je l’ai vu pour la première fois, ce film m’a éblouie, tant grâces aux plans magnifiques des paysages Islandais que par la force qu’il dégage, tout ça en étant divertissant. Je ne peux que vivement vous conseiller d’aller le voir …

Ps : il est dispo sur la Kedge Library ! (et c’est gratuit)

 

Enorme – Sophie Letourneur – par Eva 

Sophie Letourneur a présenté son film lors du Festival International du Film Indépendant (FIFIB) dont vous retrouverez l’affiche ci-dessus.

Ici Marina Foïs interprète « Claire », une pianiste mondialement connue, refusant d’avoir un enfant. Jonathan Cohen, son mari/agent/confident endosse le rôle d’un homme qui déploie une envie intense d’avoir sa progéniture. Un couple qui se mêle et se démêle pour trouver un équilibre bancal.

On découvre la grossesse comme un moment semi-magique ou semi-monstrueux où le ventre de Marina Foïs ce disproportionne de façon presque fantastique. Une comédie burlesque, une fiction dans une réalité, nous sommes plongés dans l’intimité d’un moment partagé avec un couple particulier.

Les deux acteurs forment un duo à l’énergie solaire, qui se dévoilent dans des rôles décalés, qui jouent avec les codes. On rit beaucoup, on réfléchit aussi.

Le film sortira courant avril 2019, un moment à ne pas rater.

 

Sale temps à l’hôtel El Royal – Drew Goddard – par Arthur

Avec ses allures de huit-clos qui rappelle  « Les huits salopards » de Tarantino, les histoires des protagonistes se lient avec facilité et sans raccourcis, le film déroule et le casting monstrueux fait mouche avec le scénario. Contrairement aux huits-clos classiques, vous n’aurez pas à attendre les dix dernières minutes pour avoir la conclusion de deux heures de films, il y a bien un dénouement final mais les scènes punchie sont présentes à intervalle régulier, en bref il nous tient en éveil et régale de nouveautés.

Attention personne ne réinvente quoique ce soit dans ce long métrage, il est juste parfaitement exécuté et on y prends un réel plaisir, c’est aussi pour cette raison que je ne vais pas le détailler grossièrement. A cet effet je vous déconseille de regarder la bande annonce, vous l’apprécierez d’avantage.

Avis aux gens qui ont une fâcheuse tendance à s’endormir (pas cette fois), mais aussi à ceux qui on en marre des productions Netflix bateau du moment, si vous voulez vous mettre bien cette production est faite pour vous, en tout cas avec moi ça a matché.

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