Dans les méandres des histoires cinématographiques, il y a une constante inébranlable : la bagarre (la guerre). Qu’elle soit dépeinte comme un événement historique épique ou comme un contexte dramatique pour des histoires personnelles, le cinéma n’a jamais manqué de s’emparer du champ de bataille pour nous offrir des expériences spectaculaires.

Terrain de jeu ultime pour des aventures épiques, des romances passionnées et des explosions soigneusement chorégraphiées, on en oublierait presque la souffrance, la peine et les morts que toutes ces guerres ont provoqués (étonnant pour l’être humain qui est si doux et bon). Difficile alors de choisir quelle réalité dépeindre. Du dramatique (Le pianiste, La liste de Schindler…) au comique (Inglourious Basterds, Jojo Rabbit…) en passant par l’action pure (300, Fury…) tous les styles ont été essayé. Mais alors pourquoi la guerre, source de souffrance, plait-elle autant à l’humain ? Pourquoi ne peut-on pas faire des biopics sur la vie de Baudelaire ? Première réponse : parce que c’est chiant, et qu’il n’y a pas d’explosions.

La guerre, c’est un cocktail molotov d’émotions. C’est la tristesse, l’amour, la peur, les viols, la trahison, l’aveuglement humain envers ses congénères. Ajoutez à cela quelques explosions, une dimension historique à laquelle le spectateur peut s’identifier et vous obtenez l’expérience palpitante et exaltante que les studios Hollywoodiens cherchent à vous vendre. Rajoutez encore quelques explosions et on s’approche de Fats and Furious (c’est bien comme ça que ça s’écrit, j’ai vérifié), mais je m’éloigne du sujet.

Bien loin de moi l’idée de vous dégouter de la guerre, au contraire, nombre d’entre nous voient une certaine beauté dans le chaos et la destruction. Mais alors pourquoi en vouloir aux hommes qui veulent juste voir le monde brûler (cf. The Dark Knight) ?  Il serait intéressant de demander aux victimes de ces guerres ce qu’elles pensent des retombées économiques de ces œuvres qu’elles ont inspirées. Y a-t-il une éthique, une morale à respecter ? Je n’ai pas la réponse. Et puis sinon, on finirait par regarder des biopics sur Baudelaire…

 

Alexandre

Categories: Autour du cinéma

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